Accidents causés par les camions
gros porteurs
Le CNSR et les différents acteurs
des transports décidés à endiguer le mal
Aubin ADOUKONOU/DG-CNSR |
A la faveur d'une Journée de
réflexion sur "La problématique des accidents de la circulation impliquant
les poids lourds au Bénin", le Centre national de sécurité routière (Cnsr), le ministère des transports et celui
de l'intérieur sont décidés à fédérer leurs énergies pour trouver des solutions
au dilemme que constituent les véhicules poids lourds, toutes catégories
confondues. C'était ce jeudi à la salle de conférence de la Tour
administrative.
Trop c'est trop. Les pertes en
vies humaines interpellent autorités et populations et les chiffres sont
alarmants. Variables à quelques différences près entre 2015 et 2017, les
véhicules poids lourds ont causés plus de 1470 accidents de la circulation
chaque année, soit 4 cas d'accident par jour, pour 236 tués entre 2015 et 2016,
environ 2 morts par jour. Au regard de ce qu'on peut appeler catastrophe
humaine dans un pays de paix sans risque de se tromper, aucun gouvernement
sérieux ne peut y rester indifférent. C'est d'ailleurs ce qui a poussé le
régime de la Rupture qui, par le truchement des ministères des transports et de
l'intérieur à accorder leur violon avec les autorités du Cnsr pour une thérapie
de choc à travers des solutions idoines pour réduire les cas d'accidents dus
aux véhicules poids lourd.
Et en véritable chef d'orchestre,
Aubin Adoukonou, Directeur général du Cnsr semble plus préoccupé que tous. Il
est conscient de sa mission. Celle de permettre aux usagers différents axes
routiers du Bénin de circuler librement, d'aller et de venir en paix. C'est en
réalité ce qui transparaît dans message aux différents corps constitués conviés
à cette journée de réflexion. De la police républicaine aux différents
groupements et syndicats des transporteurs avec à leur tête le bouillant mais
respectable Agoli Agbo, en passant par les représentants des Auto-Écoles sans
oublier tous les acteurs auxiliaires des transports, le jeu en vaut vraiment la
chandelle.
Quant au directeur de cabinet du
ministère de l'intérieur, rien ne peut justifier autant de perte en vies humaines
et il est plus que temps d'agir. Pour le ministre Cyr Koty, afin d'atteindre
les objectifs de rentabilité économique que le président de la République s'est
fixé, il est plus que normal que la mobilité des personnes et des biens soit
une réalité indéniable sans heurts. Or face à l'anarchie quimposent aux autres
usagers les camions gros porteurs, les bus et autres véhicules poids lourds, il
est juste que d'importantes initiatives soient prises afin d'endiguer le mal.
Après son intervention qui consacre l'ouverture
de cette journée de réflexion, un présidium de cinq membres fut installé
pour conduire les travaux en trois groupes de participants.
Des recommandations de l'atelier
de réflexion
Pour la réussite des travaux en
atelier, les participants, a cette journée de réflexion, ont été subdivisés en
trois groupes avec pour tête d'affiche un président, un rapporteur et un
modérateur. Le présidium composé de Georgette Djènontin, Solnie Okry, Didier
Yayi, Auguste Adjovi et Stéphane Ndah à donné la latitude à chaque atelier de
se prononcer sur les objectifs de cette journée de réflexion qui ne sont rien
d'autres que le diagnostic exhaustif des
causes des accidents entraînés par les gros porteurs, de la revue de l'arsenal
réglementaire en vigueur et d'une proposition des solutions qui avait déjà fait
l'objet d'une communication assurée par Koovy M. Yété.
A l'issue des travaux, les
principales causes d'accidents impliquant les poids lourds ont été unanimement
diagnostiquées. Le comportement humain est mis en index de même que l'état
technique du matériel roulant et de l'infrastructure routière. L'accent a
ensuite été mis sur l'arrêté interministériel de 2008 réglementant les heures
de circulation et de stationnement à Cotonou et du décret 2011 touchant le
patrimoine routier.
En outre, deux formes de
résolution ont été arrêtées à l'issue de la plénière. Celles à effets immédiats
et les autres à moyen terme.
Des résolutions à effets
immédiats, il y a les actions de sensibilisation, les mesures policières de
contrôles routiers de l'Anatt et du Cnsr sans oublier l'enlèvement immédiat et
systématique des véhicules en panne etc.
En somme, si cette Journée de
réflexion n'avait pas exister, il aurait fallu l'inventer pour le bonheur des usagers et populations.
Victor Nongni
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