vendredi 16 février 2018

Le CNSR et les différents acteurs des transports décidés à vaincre les accidents causés par les poids lourds

Accidents causés par les camions gros porteurs

Le CNSR et les différents acteurs des transports décidés à endiguer le mal

Aubin ADOUKONOU/DG-CNSR
A la faveur d'une Journée de réflexion sur "La problématique des accidents de la circulation impliquant les poids lourds au Bénin", le Centre national de sécurité routière   (Cnsr), le ministère des transports et celui de l'intérieur sont décidés à fédérer leurs énergies pour trouver des solutions au dilemme que constituent les véhicules poids lourds, toutes catégories confondues. C'était ce jeudi à la salle de conférence de la Tour administrative.

Trop c'est trop. Les pertes en vies humaines interpellent autorités et populations et les chiffres sont alarmants. Variables à quelques différences près entre 2015 et 2017, les véhicules poids lourds ont causés plus de 1470 accidents de la circulation chaque année, soit 4 cas d'accident par jour, pour 236 tués entre 2015 et 2016, environ 2 morts par jour. Au regard de ce qu'on peut appeler catastrophe humaine dans un pays de paix sans risque de se tromper, aucun gouvernement sérieux ne peut y rester indifférent. C'est d'ailleurs ce qui a poussé le régime de la Rupture qui, par le truchement des ministères des transports et de l'intérieur à accorder leur violon avec les autorités du Cnsr pour une thérapie de choc à travers des solutions idoines pour réduire les cas d'accidents dus aux véhicules poids lourd.  

Et en véritable chef d'orchestre, Aubin Adoukonou, Directeur général du Cnsr semble plus préoccupé que tous. Il est conscient de sa mission. Celle de permettre aux usagers différents axes routiers du Bénin de circuler librement, d'aller et de venir en paix. C'est en réalité ce qui transparaît dans message aux différents corps constitués conviés à cette journée de réflexion. De la police républicaine aux différents groupements et syndicats des transporteurs avec à leur tête le bouillant mais respectable Agoli Agbo, en passant par les représentants des Auto-Écoles sans oublier tous les acteurs auxiliaires des transports, le jeu en vaut vraiment la chandelle.

Quant au directeur de cabinet du ministère de l'intérieur, rien ne peut justifier autant de perte en vies humaines et il est plus que temps d'agir. Pour le ministre Cyr Koty, afin d'atteindre les objectifs de rentabilité économique que le président de la République s'est fixé, il est plus que normal que la mobilité des personnes et des biens soit une réalité indéniable sans heurts. Or face à l'anarchie quimposent aux autres usagers les camions gros porteurs, les bus et autres véhicules poids lourds, il est juste que d'importantes initiatives soient prises afin d'endiguer le mal. Après son intervention qui consacre l'ouverture  de cette journée de réflexion, un présidium de cinq membres fut installé pour conduire les travaux en trois groupes de participants.

Des recommandations de l'atelier de réflexion

Pour la réussite des travaux en atelier, les participants, a cette journée de réflexion, ont été subdivisés en trois groupes avec pour tête d'affiche un président, un rapporteur et un modérateur. Le présidium composé de Georgette Djènontin, Solnie Okry, Didier Yayi, Auguste Adjovi et Stéphane Ndah à donné la latitude à chaque atelier de se prononcer sur les objectifs de cette journée de réflexion qui ne sont rien d'autres que le diagnostic exhaustif  des causes des accidents entraînés par les gros porteurs, de la revue de l'arsenal réglementaire en vigueur et d'une proposition des solutions qui avait déjà fait l'objet d'une communication assurée par Koovy M. Yété.

A l'issue des travaux, les principales causes d'accidents impliquant les poids lourds ont été unanimement diagnostiquées. Le comportement humain est mis en index de même que l'état technique du matériel roulant et de l'infrastructure routière. L'accent a ensuite été mis sur l'arrêté interministériel de 2008 réglementant les heures de circulation et de stationnement à Cotonou et du décret 2011 touchant le patrimoine routier.

En outre, deux formes de résolution ont été arrêtées à l'issue de la plénière. Celles à effets immédiats et les autres à moyen terme.
Des résolutions à effets immédiats, il y a les actions de sensibilisation, les mesures policières de contrôles routiers de l'Anatt et du Cnsr sans oublier l'enlèvement immédiat et systématique des véhicules en panne etc.

En somme, si cette Journée de réflexion n'avait pas exister, il aurait fallu l'inventer  pour le bonheur des usagers et populations.


Victor Nongni

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