Michel
Dussuyer, parle de Colins Dagba, Koundé, Didavi, Mouri et Omotoyossi
Toutes
les nations qualifiées pour la Can Egypte 2019 sont déjà en train de prendre
les dispositions pratiques pour la préparation de leurs équipes. C’est le cas
du technicien français des Ecureuils du Bénin qui a rendu public, il y a deux
jours, le plan de préparation de son équipe. Au lendemain de la sortie de ce
plan de préparation, le technicien a accordé, ce mercredi 15 mai à Bénin Marina
hôtel de Cotonou, un entretien à des journalistes béninois dont une équipe de
notre rédaction. Dussuyer parle des objectifs de l’équipe à cette Can, du
regroupement des joueurs, de la préparation de l’équipe. Il explique aussi la
manière dont il en entend entrée dans cette compétition.
Michel Dussuyer, pourquoi avoir
accepté de parler maintenant ?
J’ai attendu le moment propice pour que tout
le monde soit au même niveau d’information par rapport au plan de préparation.
Même si les grandes bases ont été jetées il y a longtemps puisque j’ai déposé
les grandes lignes avant le tirage au sort. Malgré ça, il y a des informations
qui circulent à gauche à droite, vérifiées ou pas, la plupart du temps pas
vérifiées. Donc c’est important de situer tout le monde avec de bonnes
informations.
Depuis le tirage au sort, quels sont
les objectifs par rapport à la phase finale?
Les objectifs, je pense que je les ai
clairement annoncés dès la qualification acquise. C’est des objectifs, étape
par étape. Etape numéro 1 c’est gagné un match. Ce n’est pas encore arrivé au
Bénin en phase finale. Etape numéro 2 c’est se qualifier pour aller en huitième
de finale. Et l’objectif numéro 3 c’est rentrée le plus tard possible à la
maison.
Le Bénin va jouer le Ghana, le
Cameroun et la Guinée-Bissau. Quelles sont vos appréhensions par rapport à ces
équipes?
Je n’ai pas d’appréhension. Déjà c’est
excitant de se confronter à des grandes nations comme ça. C’est excitant aussi
de participer à une phase finale de la Coupe d’Afrique des nations. Donc il n’y
a pas d’appréhension. C’est juste l’envie de faire de bons matches contre ces
équipes, leur créer de problème et d’avoir des résultats positifs qui nous
permettraient d’atteindre les objectifs. Cela pas par le travail et aussi
l’état d’esprit qu’on va présenter là-bas. On sait qu’on n’a pas l’effectif du
Cameroun, du Ghana mais on est capable de rivaliser avec des grandes équipes.
Michel
a émis le vœu de voir son staff étoffé juste après la qualification. Qu’en
est-il à l’heure actuelle?
L’effectif sera effectivement étoffé. C’est
une préparation qui est très longue avec une charge de travail lourde. Donc il
y aura l’arrivée d’un préparateur physique adjoint puisqu’on a reçu du matériel
au niveau de la Caf avec les gilets GPS. Donc c’est bien de mettre à profit ce
plus au niveau du matériel. Et cela nécessité aussi une personne en plus. Ça
représente une gestion assez lourde et il y aura des analyses vidéo pendant la
compétition parce que les matches sont assez rapprochés. Et puis il y aura un
kiné en plus pour étoffer le staff médical.
Vous avez choisi le Maroc pour la
préparation. Pourquoi c’est le seul site et pourquoi avoir retenu que deux
rencontres amicales?
Je fonctionne avec en général pas plus de deux
matches amicaux parce que justement vous allez voir qu’on commence un match
amical le 11 juin. C’est moi qui ai demandé à Paul Put, un entraineur qui
voulait jouer tôt mais moi je ne voulais pas jouer avant le 11. On a un match
le 11 et un autre le 18 et après on commence la compétition le 25. C’est une
semaine, une semaine. On aura le temps de jouer des matches rapprochés derrière
puisqu’on a trois matchs en sept jours. Et cela laps de temps d’une semaine
nous permet de travailler un peu plus en profondeur au niveau des
entrainements. Des matches amicaux servent un tout petit peu à évaluer les
entrainements. Donc, moi j’ai besoin d’avoir des joueurs sur le terrain à
l’entrainement pour qu’on puisse se donne un peu de certitude sur le plan
défensif, sur le plan offensif.
Sur quelle base les joueurs arrivent
puisque vous n’avez pas sorti une liste de joueurs convoqués?
L’idée à travers le regroupement c’est
d’accorder aux joueurs une semaine de vacance pour qu’ils puissent récupérer
physiquement et mentalement. Et ensuite de reprendre pour faire un travail
d’entretien. C’est pour ça qu’il y aura une dizaine de joueurs environ qui vont
rejoindre Cotonou à partir du 27 mai. Et puis on va travailler sous forme
d’externat. C’est-à-dire ce sera des conditions comme en club. Les joueurs
viennent en entrainement et ils repartent en famille. On va travailler comme ça
jusqu’au vendredi 31 mai. Nous rejoindrons le 2 (mai) les joueurs qui ont eu les
matches le 25, le 26. Et devrions être au complet le 2 (mai) sauf s’il y a
encore des joueurs qui sont impliqués par leurs calendriers et leurs
obligations, s’ils ont des barrages.
Est-ce que Michel va faire évoluer son
effectif en appelant d’autres joueurs notamment d’autres binationaux?
I
l n’y a pas d’évolution notable au niveau des joueurs binationaux qui peuvent
apporter un plus vraiment à l’effectif. C’est-à-dire, on va parler de de Jules
Koundé, on va parler de Colins Dagba. On peut parler aussi de Daniel Didavi. Ce
sont des joueurs de haut niveau qui ne sont pas prêts, pour des raisons
diverses, à rejoindre l’équipe nationale. Aujourd’hui, ce sont des joueurs qui
sont impliqués dans un projet avec l’équipe de France. Donc, ils ont envie pour
l’instant de passer par la case équipe de France espoirs. C’est leur objectif
pour le moment quoi. Donc il faut pour l’instant se consacrer et penser à ceux
qui sont là, ceux qui ont fait la campagne éliminatoire. Ceux qui ont apporté
satisfaction, ce sont eux qui font défendre les couleurs du Bénin pendant le
tournoi.
Et sur le plan local, avez-vous vu
des renforts?
J’essaie de regarder le plus de joueurs locaux
possibles et d’avoir une idée la plus précise possible par rapport au niveau
individuel et au niveau du championnat aussi dans sa globalité. Donc, rien de
notable en tout cas par rapport à ce que j’ai apprécié jusqu’à aujourd’hui.
Que pensez-vous de Razack Omotoyossi
et de Mouri Ogoubiyi ?
J’ai beaucoup d’amitié et de respect pour les
joueurs pour ce qu’ils ont apporté pour les Ecureuils. Après, je suis dans une
logique moi regarder demain aussi, de construire un effectif et une équipe en
se projetant d’ores et déjà dans le futur.
Pourquoi vous ne mettez pas Poté en
attaque avec Mounié?
C’est peut la construction de mon système qui
est comme ça même si ponctuellement on a fini le match en Algérie un 4-4-2 avec
deux attaquants associés. Après, j’essaie de trouver des équilibres dans tout
ça quoi. C’est-à-dire est-ce qu’on est prêt à jouer en 4-4-2? Je ne suis pas
sûr. Est-ce que c’est une bonne association? Cela pourrait. Mais en tout je
n’ai pas de certitude non plus. Mon souci en sélection c’est de dire on prend
les meilleurs joueurs, on essaie de capitaliser sur notre potentiel pour
trouver le système adéquat qui permette à tout le monde de pouvoir s’exprimer
au mieux. Mais, à chaque fois on ne peut pas trouver toutes les réponses.
Forcement il y a des petits paramètres qui vont empêcher que tel joueur comme
Michael par exemple qui joue en pointe en club soit décalé sur le côté, un
poste où il se sent moins à l’aise.
Est-ce que vous avez aujourd’hui une
solution pour le problème de latéral droit?
De solution, il y en a. il y a ce qui est
possible. La dernière fois, on Rodrigue Fassinou qui est venu doublé le poste.
J’avais écarté de cette liste Chaonas justement parce qu’il joue en défense
centrale régulièrement dans son club déjà que Barazé aussi joue en défense
centrale dans son club. On essaie aussi de trouver quelqu’un qui a un peu plus
de certitude à ce poste-là. Le chantier reste ouvert en tout cas. A l’heure
actuelle je n’ai pas de solution définitive.
Et qu’en est-il de la hiérarchie au
niveau des gardiens?
Les deux ont fait une très belle saison. Pour
l’instant je ne vois pas matière à changer la hiérarchie. On verra en fonction
de ce qui peut se passe ou de ce qui peut arriver .
Quelle appréciation faites-vous de la
sanction de Sessègnon?
C’est le règlement qui est appliqué. Seulement
ce que je regrette dans l’histoire, c’est que la caf nous a informé en deux
fois quoi. Il n’est pas compris pourquoi une fois deux matches et après une
fois un match. Il aurait dû annoncer directement trois matches. Maintenant, le
règlement dit qu’au bout de deux cartons jaunes, il y a un match de suspension.
Stéphane le savait avant le match. A chaque fois je lui rappelais d’éviter le
carton lors des discussions avec l’arbitre. Donc, il avait pris un carton jaune
contre la Gambie ici (à Cotonou) lors du premier match des éliminatoires. Et il
a pris un second carton jaune contre l’Algérie. Donc ça veut dire qu’un plus
un, donne un match de suspension. Et derrière il a pris un carton rouge direct.
Ce n’est pas un deuxième carton jaune, c’est un carton rouge direct. La
sanction pour manque de respect à l’arbitre c’est deux matches. Donc, vous avez
un match de suspension pour cumul de carton et deux matches pour le carton
rouge
Comment comptez-vous aborder la
compétition?
Il y a la phase de poule et après il y a des
matches directs. Cette phase de poule, je pense qu’il faut l’aborder avec
beaucoup de détermination. Je pense que les nations comme nous qui sommes par
parmi les favoris pour la gagne, c’est là où on doit se livrer au maximum pour
essayer de surprendre les différents adversaires et essayer de prendre des
points qui vont nous aider à franchir ce premier tour. C’est comme s’il y avait
deux compétitions en une. Concentrons-nous sur ce premier passage. Il faut qu’on
fasse une bonne préparation avec beaucoup de certitude, de la confiance, du
respect aussi parce qu’on sait aussi que la difficulté dans la vie pour tout le
monde, c’est de savoir se talonner à sa juste valeur. Ceux qui doutent
d’eux-mêmes ne pourront pas progresser ou ne seront pas performants. Ceux qui
ont trop de confiance et ça bascule dans la suffisance n’auront pas de bons
résultats. Parce qu’ils vont passer à côté. Celui qui exactement qui il est,
c’est celui qui avance. Donc, à nous d’avoir les pieds sur terre et de savoir
de quelle qualité on dispose mais aussi de se dire en tirant 100% de ce qu’on
est capable de produire, on peut embêter tout le monde. Mais en y mettant tous
les ingrédients
Est-ce le climat ne va pas vous
déranger à Ismaïlia?
Moi, ce que je sais, je n’ai pas vécu à
Ismaïlia mais je regarde un peu le niveau de température, les courbes qui sont
moyennes sur toute l’année. Ça tourne autour de 35 degrés. C’est largement
supportable. La deuxième donnée c’est qu’on joue nos matches à 22 heures. Donc
avec des températures qui seront encore un peu descendues et notre dernier
match à 18 heures. Moi, je ne suis pas fondamentalement inquiet par rapport au
climat.
Sources: whatsapp
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