samedi 18 mai 2019

Michel Dussuyer, parle de Colins Dagba, Koundé, Didavi, Mouri et Omotoyossi

Can 2019, propos du sélectionneur du Bénin:

Michel Dussuyer,  parle de Colins Dagba, Koundé, Didavi, Mouri et Omotoyossi


Toutes les nations qualifiées pour la Can Egypte 2019 sont déjà en train de prendre les dispositions pratiques pour la préparation de leurs équipes. C’est le cas du technicien français des Ecureuils du Bénin qui a rendu public, il y a deux jours, le plan de préparation de son équipe. Au lendemain de la sortie de ce plan de préparation, le technicien a accordé, ce mercredi 15 mai à Bénin Marina hôtel de Cotonou, un entretien à des journalistes béninois dont une équipe de notre rédaction. Dussuyer parle des objectifs de l’équipe à cette Can, du regroupement des joueurs, de la préparation de l’équipe. Il explique aussi la manière dont il en entend entrée dans cette compétition.

Michel Dussuyer, pourquoi avoir accepté de parler maintenant ?

 J’ai attendu le moment propice pour que tout le monde soit au même niveau d’information par rapport au plan de préparation. Même si les grandes bases ont été jetées il y a longtemps puisque j’ai déposé les grandes lignes avant le tirage au sort. Malgré ça, il y a des informations qui circulent à gauche à droite, vérifiées ou pas, la plupart du temps pas vérifiées. Donc c’est important de situer tout le monde avec de bonnes informations.

Depuis le tirage au sort, quels sont les objectifs par rapport à la phase finale?

 Les objectifs, je pense que je les ai clairement annoncés dès la qualification acquise. C’est des objectifs, étape par étape. Etape numéro 1 c’est gagné un match. Ce n’est pas encore arrivé au Bénin en phase finale. Etape numéro 2 c’est se qualifier pour aller en huitième de finale. Et l’objectif numéro 3 c’est rentrée le plus tard possible à la maison.

Le Bénin va jouer le Ghana, le Cameroun et la Guinée-Bissau. Quelles sont vos appréhensions par rapport à ces équipes?

 Je n’ai pas d’appréhension. Déjà c’est excitant de se confronter à des grandes nations comme ça. C’est excitant aussi de participer à une phase finale de la Coupe d’Afrique des nations. Donc il n’y a pas d’appréhension. C’est juste l’envie de faire de bons matches contre ces équipes, leur créer de problème et d’avoir des résultats positifs qui nous permettraient d’atteindre les objectifs. Cela pas par le travail et aussi l’état d’esprit qu’on va présenter là-bas. On sait qu’on n’a pas l’effectif du Cameroun, du Ghana mais on est capable de rivaliser avec des grandes équipes.

 Michel a émis le vœu de voir son staff étoffé juste après la qualification. Qu’en est-il à l’heure actuelle?

 L’effectif sera effectivement étoffé. C’est une préparation qui est très longue avec une charge de travail lourde. Donc il y aura l’arrivée d’un préparateur physique adjoint puisqu’on a reçu du matériel au niveau de la Caf avec les gilets GPS. Donc c’est bien de mettre à profit ce plus au niveau du matériel. Et cela nécessité aussi une personne en plus. Ça représente une gestion assez lourde et il y aura des analyses vidéo pendant la compétition parce que les matches sont assez rapprochés. Et puis il y aura un kiné en plus pour étoffer le staff médical.

Vous avez choisi le Maroc pour la préparation. Pourquoi c’est le seul site et pourquoi avoir retenu que deux rencontres amicales?

 Je fonctionne avec en général pas plus de deux matches amicaux parce que justement vous allez voir qu’on commence un match amical le 11 juin. C’est moi qui ai demandé à Paul Put, un entraineur qui voulait jouer tôt mais moi je ne voulais pas jouer avant le 11. On a un match le 11 et un autre le 18 et après on commence la compétition le 25. C’est une semaine, une semaine. On aura le temps de jouer des matches rapprochés derrière puisqu’on a trois matchs en sept jours. Et cela laps de temps d’une semaine nous permet de travailler un peu plus en profondeur au niveau des entrainements. Des matches amicaux servent un tout petit peu à évaluer les entrainements. Donc, moi j’ai besoin d’avoir des joueurs sur le terrain à l’entrainement pour qu’on puisse se donne un peu de certitude sur le plan défensif, sur le plan offensif.

Sur quelle base les joueurs arrivent puisque vous n’avez pas sorti une liste de joueurs convoqués?

 L’idée à travers le regroupement c’est d’accorder aux joueurs une semaine de vacance pour qu’ils puissent récupérer physiquement et mentalement. Et ensuite de reprendre pour faire un travail d’entretien. C’est pour ça qu’il y aura une dizaine de joueurs environ qui vont rejoindre Cotonou à partir du 27 mai. Et puis on va travailler sous forme d’externat. C’est-à-dire ce sera des conditions comme en club. Les joueurs viennent en entrainement et ils repartent en famille. On va travailler comme ça jusqu’au vendredi 31 mai. Nous rejoindrons le 2 (mai) les joueurs qui ont eu les matches le 25, le 26. Et devrions être au complet le 2 (mai) sauf s’il y a encore des joueurs qui sont impliqués par leurs calendriers et leurs obligations, s’ils ont des barrages.

Est-ce que Michel va faire évoluer son effectif en appelant d’autres joueurs notamment d’autres binationaux?

I l n’y a pas d’évolution notable au niveau des joueurs binationaux qui peuvent apporter un plus vraiment à l’effectif. C’est-à-dire, on va parler de de Jules Koundé, on va parler de Colins Dagba. On peut parler aussi de Daniel Didavi. Ce sont des joueurs de haut niveau qui ne sont pas prêts, pour des raisons diverses, à rejoindre l’équipe nationale. Aujourd’hui, ce sont des joueurs qui sont impliqués dans un projet avec l’équipe de France. Donc, ils ont envie pour l’instant de passer par la case équipe de France espoirs. C’est leur objectif pour le moment quoi. Donc il faut pour l’instant se consacrer et penser à ceux qui sont là, ceux qui ont fait la campagne éliminatoire. Ceux qui ont apporté satisfaction, ce sont eux qui font défendre les couleurs du Bénin pendant le tournoi.

Et sur le plan local, avez-vous vu des renforts?

 J’essaie de regarder le plus de joueurs locaux possibles et d’avoir une idée la plus précise possible par rapport au niveau individuel et au niveau du championnat aussi dans sa globalité. Donc, rien de notable en tout cas par rapport à ce que j’ai apprécié jusqu’à aujourd’hui.

Que pensez-vous de Razack Omotoyossi et de Mouri Ogoubiyi ?

 J’ai beaucoup d’amitié et de respect pour les joueurs pour ce qu’ils ont apporté pour les Ecureuils. Après, je suis dans une logique moi regarder demain aussi, de construire un effectif et une équipe en se projetant d’ores et déjà dans le futur.

Pourquoi vous ne mettez pas Poté en attaque avec Mounié?

 C’est peut la construction de mon système qui est comme ça même si ponctuellement on a fini le match en Algérie un 4-4-2 avec deux attaquants associés. Après, j’essaie de trouver des équilibres dans tout ça quoi. C’est-à-dire est-ce qu’on est prêt à jouer en 4-4-2? Je ne suis pas sûr. Est-ce que c’est une bonne association? Cela pourrait. Mais en tout je n’ai pas de certitude non plus. Mon souci en sélection c’est de dire on prend les meilleurs joueurs, on essaie de capitaliser sur notre potentiel pour trouver le système adéquat qui permette à tout le monde de pouvoir s’exprimer au mieux. Mais, à chaque fois on ne peut pas trouver toutes les réponses. Forcement il y a des petits paramètres qui vont empêcher que tel joueur comme Michael par exemple qui joue en pointe en club soit décalé sur le côté, un poste où il se sent moins à l’aise.

Est-ce que vous avez aujourd’hui une solution pour le problème de latéral droit?

 De solution, il y en a. il y a ce qui est possible. La dernière fois, on Rodrigue Fassinou qui est venu doublé le poste. J’avais écarté de cette liste Chaonas justement parce qu’il joue en défense centrale régulièrement dans son club déjà que Barazé aussi joue en défense centrale dans son club. On essaie aussi de trouver quelqu’un qui a un peu plus de certitude à ce poste-là. Le chantier reste ouvert en tout cas. A l’heure actuelle je n’ai pas de solution définitive.

Et qu’en est-il de la hiérarchie au niveau des gardiens?

 Les deux ont fait une très belle saison. Pour l’instant je ne vois pas matière à changer la hiérarchie. On verra en fonction de ce qui peut se passe ou de ce qui peut arriver .

Quelle appréciation faites-vous de la sanction de Sessègnon?

 C’est le règlement qui est appliqué. Seulement ce que je regrette dans l’histoire, c’est que la caf nous a informé en deux fois quoi. Il n’est pas compris pourquoi une fois deux matches et après une fois un match. Il aurait dû annoncer directement trois matches. Maintenant, le règlement dit qu’au bout de deux cartons jaunes, il y a un match de suspension. Stéphane le savait avant le match. A chaque fois je lui rappelais d’éviter le carton lors des discussions avec l’arbitre. Donc, il avait pris un carton jaune contre la Gambie ici (à Cotonou) lors du premier match des éliminatoires. Et il a pris un second carton jaune contre l’Algérie. Donc ça veut dire qu’un plus un, donne un match de suspension. Et derrière il a pris un carton rouge direct. Ce n’est pas un deuxième carton jaune, c’est un carton rouge direct. La sanction pour manque de respect à l’arbitre c’est deux matches. Donc, vous avez un match de suspension pour cumul de carton et deux matches pour le carton rouge

Comment comptez-vous aborder la compétition?

 Il y a la phase de poule et après il y a des matches directs. Cette phase de poule, je pense qu’il faut l’aborder avec beaucoup de détermination. Je pense que les nations comme nous qui sommes par parmi les favoris pour la gagne, c’est là où on doit se livrer au maximum pour essayer de surprendre les différents adversaires et essayer de prendre des points qui vont nous aider à franchir ce premier tour. C’est comme s’il y avait deux compétitions en une. Concentrons-nous sur ce premier passage. Il faut qu’on fasse une bonne préparation avec beaucoup de certitude, de la confiance, du respect aussi parce qu’on sait aussi que la difficulté dans la vie pour tout le monde, c’est de savoir se talonner à sa juste valeur. Ceux qui doutent d’eux-mêmes ne pourront pas progresser ou ne seront pas performants. Ceux qui ont trop de confiance et ça bascule dans la suffisance n’auront pas de bons résultats. Parce qu’ils vont passer à côté. Celui qui exactement qui il est, c’est celui qui avance. Donc, à nous d’avoir les pieds sur terre et de savoir de quelle qualité on dispose mais aussi de se dire en tirant 100% de ce qu’on est capable de produire, on peut embêter tout le monde. Mais en y mettant tous les ingrédients

Est-ce le climat ne va pas vous déranger à Ismaïlia?

 Moi, ce que je sais, je n’ai pas vécu à Ismaïlia mais je regarde un peu le niveau de température, les courbes qui sont moyennes sur toute l’année. Ça tourne autour de 35 degrés. C’est largement supportable. La deuxième donnée c’est qu’on joue nos matches à 22 heures. Donc avec des températures qui seront encore un peu descendues et notre dernier match à 18 heures. Moi, je ne suis pas fondamentalement inquiet par rapport au climat.

Sources: whatsapp

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