samedi 5 août 2017

Voici ce que le ministre Lucien Kokou n’a pas dit à Talon. Il a caché la vérité au chef de l'Etat.

Recrutement des vacataires par le ministère de l’enseignement secondaire.

Talon est tout ouïe

Voici ce que Lucien Kokou n’a pas dit à Talon.


Par arrêté ministériel, Lucien Kokou veut recruter les vacataires pour soulager les finances publiques. Nous avons tout simplement l’impression que le ministre de l’enseignement secondaire a oublié le cataclysme intervenu dans le monde l’enseignement par rapport aux vacataires en 2006-2007.

En effet, c’est cette année qui a connu un soulèvement des vacataires utilisés par les établissements publics sur contrat. Il s’agissait d’un contrat signé avec les vacataires chaque début d’année qui amenait certains à avoir le quota horaire complet de 18 ou 20 heures par semaine comme un Agent permanent de l’Etat. Et comme la loi du travail l’indique, tout homme employé sur deux contrats de suite peut réclamer un reclassement, soit une régularisation de sa situation d’employé au niveau du CNSS par exemple et d’autres avantages.

C’est d’ailleurs exactement ce que les syndicalistes d’alors et surtout le regroupement des vacataires ont saisi pour piéger le gouvernement de Boni Yayi 1 en lui demandant de recruter de fait ces vacataires que nous étions. Conséquence, Boni Yayi était contraint et obligé de reverser tous les vacataires dans la fonction publique, puisque l’OIT même était intervenue. En ce temps, certains comme nous, avions refusé le reversement et étions sortis de l’enseignement. Voilà pourquoi Boni Yayi avait recruté ou reversé les vacataires. Ce fut chaud, mais ils ont fini par avoir gain de cause.

Mais dix ans plus tard, dix ans plus tard disais-je, l’Etat béninois arguant d’une réduction obligatoire du coût de la vacation au Bénin et tel un amnésique veut, par le truchement du ministre Lucien Koukou, refaire la même erreur pour les mêmes conséquences. Je rappelle en passant que depuis ce temps, les vacataires ne signent plus de contrat avec les établissements, puisque ce sont les contrats qui ont amené le reversement avec plus de la moitié des enseignants pas du tout formée ou mal formée.

Ils ont menti à Talon


Certes, il urge qu’on réduise le poids financier que constitue l’utilisation des vacataires, mais ce n’est avec une solution si hasardeuse qu’il faut y parvenir. Tenez, en demandant aux responsables d’établissement de rassembler les dossiers des vacataires à recruter et de les convoyer dans les Directions départementales de l’enseignement secondaires, bordereau de transmission à l’appui, cela implique qu’après étude des dossiers, la liste des vacataires recrutés sera transmise à chaque établissement accompagnée ou appuyée d’une Note de service tout au moins. Cette Note de service peut servir de précieux document compromettant pour l’Etat devant la justice demain. Déjà, l’arrêté du ministre l’est à maints égards. Toutes dispositions qui impliquent que c’est l’Etat qui recrute les vacataires et les balancent aux Directeurs ou Censeurs. Les utiliser dans les conditions que nous connaissons avec un acte si officiel les amènera à réclamer comme en 2006-2007 ce que nous savons tous et que le ministre Kokou et son cabinet n’ont certainement pas expliqué au président Patrice Talon.

Ce qui en 2006-2007 avait lié les mains à Boni Yayi, le contraignant au reversement des vacataires dans la Fonction publique, peut par jurisprudence attacher les pieds et mains de Patrice Talon en 2017-2018. Avant, ce sont les établissements qui signaient de contrat avec les vacataires, et l’Etat finance. Mais cette fois-ci, c’est par arrêté ministériel qu’ils seront recrutés avec une Note de service qui accompagnera les listes en direction des censorats pour l’emploi du temps. Et cela, ils ne l’ont pas expliqué à Patrice Talon.

Les syndicalistes aux aguets, ricanent et se lapent les lèvres d’avoir de la matière dans un futur proche avec l’Organisation internationale du travail qui se présentera pour rendre justice aux vacataires comme en 2007.
J’ai dit pour moi.

Victor Nongni
97877589/95596959
vnongni@yahoo.fr

Comme le dit un proverbe Watchi, « lorsque l’épervier emporte ton poussin, il ne faut pas lui lancer des œufs ».
 En voulant réduire le coût de la vacation au Bénin, on entre dans un engrenage avec arrêté ministériel à l’appui.  


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