mardi 1 août 2017

La vraie question de DSK sur la Décolonisation et l'Indépendance

57 ans de Décolonisation. Où en sommes-nous ?

Mes Frères et soeurs Béninois, nous voilà en plein dans le 57 ème anniversaire de l'accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale. C'est une grâce d'être l'un des premiers pays africains à avoir la chance de goûter à la liberté, que dis- je, à la décolonisation. Je voudrais rendre hommage à Hounkanrin, Tavalou Houenou Quenum, les précurseurs de cette aube nouvelle. Reconnaissons, les mérites de nos premiers dirigeants : Maga, Apithy, Ahomadégbé, Zinsou,le général Soglo et autres Alley, Kouandété, Taïrou de regretté mémoire. Saluons avec ferveur, nos présidents " contemporains" : Kérékou, N. Soglo et Yayi, qui ont poursuivi l'oeuvre des anciens à leur manière. Reconnaissons les réelles motivations de l'actuel président Patrice Talon, qui ayant fait le constat de l'échec, a montré sa ferme volonté d'orienter le peuple vers un cap plus prometteur et radieux. À tous ceux là nos prières et pensées en action.
Chers tous, à 57 ans, un homme devrait être admis à la retraite sous les tropiques. Cela veut dire dans le cas d'espèce qu'il aurait amorcé le progrès de son peuple après tant d'années de labeur et de sacrifices afin d'en jouir. Malheureusement, après 57 ans nous sommes toujours à la traîne.
À l'usure du temps, nous lui opposons l'Espoir. L'animosité et la jalousie deviennent notre quotidien. Nous ne nous aimons pas ! Notre dévéloppement en prend un coup. L'induvidualiste est malheureusement le moteur de notre progrés en contradiction constante à la marche collective et évolutive en association. Pour corroborer cette ineptie, " chacun s'assoit et Dieu le pousse " est la formule incantatoire qui nous dope le moral à tous les niveaux. Du bas peuple aux élites, la confusion est apparente. Chacun à l'heure de la détresse se renvoie la responsabilité. Personne ne veut reconnaître son erreur. Personne ! L'accusation est mutuelle. Le bas peuple accuse les élites et les tient responsables de sa misère ambiante et de son infortune sans savoir qu'il était le complice actif. Les élites se calfeutrent dans leur tour d'Ivoire, mettent à l'index et accusent les populations. Le pays est ainsi livré à son piteux sort. Or, dans tout pays digne, la lourde responsabilité du Progrès incombe inévitablement à ses enfants instruits qui impactent sur le reste et le traîne vers le développement. 
C'est pourquoi, dans l'histoire du monde et celle de nos peuples, c'est toujours une poignée de personnes qui amorce la révolution et dresse le chemin du développement. Nos peuples ne doivent plus être dirigés comme c'est le cas. Certains pays africains l'ont déja compris. Oui, la démocratie à l'occidentale est nuisible pour nos pays. Ces pays qu'on essaie d'imiter ont fait leur révolution afin de mettre "politiciens" et populations sur le droit chemin. Depuis un certain temps, des voix s'élèvent pour appeler à une prise de conscience collective. D'autres appellent à un changement de mentalité pour tous. Mais en faisant une analyse lucide de la question, il ressort que notre Pays cherche à transiter en vain vers le collectif source de progrès à l'instar du Burkina-Faso, le Sénégal, la Côte d'Ivoire et autres Ghana et Rwanda. Malheureusement, le blocage ne se situe pas dans les mentalités.
Oui, l'instant est venu de le révéler à tous. Le mal du Pays est dans ses couleurs et dans ses fondamentaux: le Drapeau, l'Aube nouvelle et notre Amoirie qui ont été élaborés et établis dans la plus grande précipitation, puisque notre pays n'était donc pas prêt pour l'indépendance à l'instar des autres pays africains. C'est dans cette grande précipitation que les mauvais mots,les mauvaises phrases et les mauvais symboles ont été glissés dans l'ignorance générale avec la mauvaise foi du colon et de ses vallets béninois.Or, les grands Esprits savent les richesses que portent les mots,les couleurs et symboles... La fameuse phrase du général de Gaulle je cite : "Prenez l'indépendance et toutes ses conséquences " devrait nous réveiller.
Tant que les réflexions n'iront pas de ce côté, nous réculerons en même temps que les autres qui ont compris, évolueront...
Sinon comment comprendre que dans notre pays, les populations vouent un culte ostentatoire aux voleurs de denier public. Celui qui détourne l'argent public trouve grâce devant des populations affamées. Celles-ci sont debout et prêtent à servir de bouclier pour le soutenir. Le comble vient de la classe politique. Des politiciens en mal de popularité profitent pour ce faire voir dans l'espérance d'une rétribution politique éphémère. Mais en attendant, que nous retournions vers nos fondamentaux, nous gardons espoir et faisons confiance à la Nature. Notre Mère. Sa sentence, elle est implacable. Elle ne connaît ni pauvre ni riche. Elle frappe jusqu'à la dernière génération. Seul le baromètre de l'honnêteté peut nous sauver. Ceux qui volent et pensent qu'en se transformant en victime, ils auront le soutien du peuple ont tort, car c'est ce même peuple après l'euphorie se range et se pose des questions. Ce qui donne souvent les résultats que nous avons à certaines élections.
À 57 ans de décolonisation,nos politiciens doivent prendre conscience sur la gestion des finances publiques...Autrement, ils disparaîtront à jamais dans les cendres du désamour.
Ces exemples lamentables que nous livre la ville classe politique, n'augure rien de bon pour nos enfants. Elle doit penser à ces derniers et à la future génération. Nous avons l'obligation, de maintenir nos enfants dans le pays afin de leur transmettre le Flambeau que nos Aïeux ont perpétué au prix de leur sang. La jeunesse doit jouer son rôle en soutenant les nobles initiations des autorités actuelles afin de rendre possible ce rêve. 
Enfants du Bénin, retroussons nos manches pour le Progrès. 
DSK

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