LE BILLET MATINAL DE VICTOR
Hervé Hêhomey |
Vol en bandes organisées au ministère de Hervé Hêhomey
(Le régime de Talon fait ce qu’il a reproché à Koutché et Yayi)
D’entrée, plantons le décor :
1-Si l’Etat trouve lui-même le financement pour construire ses propres routes, le kilomètre de bitume coûterait environ 300 à 400 millions de fcfa.
2-Si c’est la société en charge de la construction (ici Ofmas) qui cherche et trouve le financement, ce qu’on appelle préfinancement (BOT : Built Operate and Transfert), le kilomètre de bitume coûterait au Bénin environ 1 milliard 300 millions fcfa. Soit une différence de plus de 800 à 900 millions.
Remarque :
La méthode 2, celle de Built Operate and Transfert, profite allègrement à la société (ici Ofmas) en charge de la construction qui s’enrichit au centuple sur le dos de l’Etat et du peuple béninois, permet ensuite aux cadres et autorités impliquées de se remplir les poches avec le surplus, mais contraint les régimes successifs à un remboursement diabolique et démentiel.
Pourquoi tous ces détails ?
Qu’il vous souvienne qu’à l’entame de sa gouvernance, le régime de la Rupture, par la voix de son ministre des finances, Romuald Wadagni a épinglé Komi Koutché d’un endettement de plusieurs centaines de milliards dans les trois derniers mois du pouvoir de Boni Yayi. Dans un sévère réquisitoire, Romuald Wadagni expliquait devant la représentation nationale qu’il s’agit de préfinancement de certains travaux routiers par les sociétés en charge de leur exécution. Le peuple, à l’époque, en était scandalisé. En somme, ces sociétés étaient autorisées par le gouvernement de Yayi à aller chercher elles-mêmes les financements pour réaliser les travaux routiers, quitte à l'Etat de rembourser plus tard aux taux fixés par lesdites entreprises.
Mais, je vous assure que ce qui fut reproché à Yayi et Koutché est ce à quoi s’adonne actuellement le gouvernement de Talon. Je suppose qu’il ne le sait pas. Mais si c’est vraiment le cas, qu’il sache que cela bouffe grave au ministère des travaux publics. Mon sage grand-père Bruno Amoussou dira qu’ils mangent avec gloutonnerie au ministère de Hervé Hêhomey avec une louche et je complèterai que c’est avec des râteaux. Pitié !!!
Ceux qui, hier, dénonçaient avec véhémence de tels agissements sous Yayi, sont actuellement logés dans la cabine de pilotage de cet Air Bus dont les passagers ne sont rien d’autres que la corruption, le partage glouton du surplus issus des BOT, des têtes sans corps et sans queue des reliques de la cupidité sans oublier les dépouilles des agissements contre lesquels la Rupture est née.
En tout état de cause, pour la réalisation de la route Porto-Novo, Akpro-Missérété, Pobè ou Kétou–Savè et autres, c’est la société OFMAS en charge de la réalisation des travaux qui est autorisée par le gouvernement de la Rupture à aller chercher les financements auprès des banques. Voilà pourquoi le coût du kilomètres est si élevé. C’est en réalité un vol flagrant en bandes organisées.
Jamais, à grand jamais le kilomètre de bitume ne peut excéder le seuil de 500 millions. Mais sous la Rupture, c’est le triple qui est exhibé comme prouesse et merveille. Ni dans la sous-région, ni dans les pays européens, cela n’atteint ce seuil. Mais puisque le gouvernement a laissé carte blanche à OFMAS d’aller chercher le financement, c’est alors elle qui fixe le coût du kilomètre de bitume avec pour conséquences heureuses pour les autorités, commissions trébuchantes, sonnantes et ronflantes en poche.
Pitié !!!
Victor Nongni
L’Aigle solitaire
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vnongni@yahoo.fr
Nous vous avons à l’œil car, "l'enfant qui ne veut pas permettre à ses parents de dormir ne dormira pas aussi". Proverbe Watchi
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