jeudi 5 octobre 2017

Affaire domaniale et Imminente révolte à Cococodji: Les populations accusent le ministre Dassigli

AGP/COTONOU

Affaire domaniale et Imminente révolte à Cococodji Aklakou Zone 17

Les populations accusent le ministre Dassigli

Barnabé Dassigli, ministre de la décentralisation
Encore une scabreuse affaire domaniale dans la commune d’Abomey-Calavi.
Au cœur de la polémique cette fois-ci, le ministre de la décentralisation Barnabé Dassigli, la Cnad, la famille Donhossou et les acquéreurs de parcelle.
Dans une belle maison, presque isolée dans les marécages de Cococodji, le vieux Apithy, la quatre vingtaine bouclée, gendarme à la retraite, presque les larmes aux yeux, nous confia son amertume : « Je suis ici depuis 22 ans, ce sont leurs parents qui m’ont vendu cette parcelle, aujourd’hui, un les enfants qui étaient même témoins en ce temps, viennent marquer nos maisons en nous disant que c’est sur ordre de la Cnad ». Nous voyant comme un messie, il poursuivit en soupirant. «  …je sais que vous pouvez faire quelque chose. Mais j’attends qu’ils viennent ma casser ». Il baissa ensuite la tête et disparut dans la pénombre de son séjour, arc-bouté sous le poids de l’âge et de la colère.
A Cococodji Aklakou Zone 17, le paysage est lugubre. Tels des damnés de la Taïga ou de l’enfer, les habitants côtoient depuis quelques temps, des maisons marquées d’un sceau rouge : « Litige. Voir Cnad/MDGL ». Ce bout de phrase qui est sur toutes les maisons indique à quel point le politique et surtout l’administratif sont profondément impliqués dans cette histoire. La famille Donhossou, propriétaire terrien, dont les premiers membres ont vendu 10 hectares qui leur revenaient de droit, voit aujourd’hui leur progéniture étaler leur hégémonie sur d’autres domaines adjacents et publics, menacent les populations, saisissent le ministre Barnabé Dassigli à cet effet. Ce dernier par un message radio datant du 18 août 2017, signé de son secrétaire général adjoint, Crespin Guidi,  convoque une réunion pour le mardi 22 août 2017 à 08 heures 30 minutes, « sous la supervision de la Commission nationale affaires domaniales ». Dans le même message radio, y étaient invités à cette séance, les autorités communales (Abomey-Calavi), locales, le comité de recasement et les forces de l’ordre. Nulle part ne figure le nom des acquéreurs. C’est suite à cette rencontre convoquées par l’autorité à l’arrondissement de Godomey que les maisons sont marquées (voir photo en dessous).
En réalité, feu Placide Donhossou dont les héritiers revendiquent aujourd’hui le domaine, supposé illégalement occupé, ont droit à 10 Hectares, selon une décision de justice datant du vendredi 10 août  1990. Chose curieuse, les domaines dont ils se prévalent propriétaires aujourd’hui ne sont même pas dans l’emprise de celui indiqué sur la décision de justice de 1990. La preuve, ce que les héritiers Placide Donhossou réclament à présent est de 24 hectares alors que ce qui leur revient de droit n’est que de dix. Pire, les constructions qui sont sur leur domaine de 10 hectares ne sont pas marqués au rouge, mais celles sur le domaine de 24 hectares.
Enfin, des plaques indiquent que les acquéreurs doivent se référer au Cnad et non à la justice, ce qui explique l’implication des autorités à divers niveaux.
Ceci n’est qu’un SOS des populations de Cococodji Aklakou Zone 17, martyrisées, condamnées et certainement brimées sans recours et sans sauveur.

Victor Nongni, depuis Cococodji Aklakou Zone 17
Agence Global’Presse
(+229)  97877589/95596959
Agenceglobalpresse@yahoo.com









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