dimanche 21 août 2016

Jeux Olympiques 2016

L’hégémonie de Noèlie Yarigo primée malgré les mesquineries




Elle rentre définitivement non seulement dans l’histoire de l’athlétisme béninois, mais aussi du sport de sa nation. Noèlie Yarigo (photo) a terminé demi-finaliste du 800m des Jeux Olympiques de Rio de Janeiro en 1.59.78. Une performance jamais réalisée par un athlète béninois de quelques disciplines sportives depuis 1978 (l’année de sa première participation aux Jeux Olympiques).


 Richard Mensah AGBENOMBA


Après une légendaire course lors des séries à la clé, un nouveau record du Bénin en 800m (1.59.21) et une historique qualification en demi-finale de cette compétition planétaire, la guéparde béninoise entame sa demi-finale avec  une lucidité exemplaire. Ne pouvant pas maintenir le même rythme que les reines de cette discipline au monde, l’amazone béninoise craque à 30 mètres de la ligne d’arrivée terminant 5è en 1.59.78, synonyme d’élimination.     Au regard de ses conditions de préparation moins reluisants, personne ne s’y attendait à cette bravoure réalisée par la native de Materi.  Au départ dédaignée par sa fédération, l’athlète de Running 41 fit une crise de paludisme la rendant anéantie à quatre semaines des Jeux Olympiques.  Sans compter du seul soutien de son admirable entraineur Claude Guillaume, le Bénin n’aurait pour l’instant jamais franchi l’étape des demi-finales des Jeux Olympiques.



*Et pourtant son parcours fut caillouteux...*  


Etre au haut niveau n’est jamais facile pour un athlète. Mais le cas de Noèlie Yarigo semble saumâtre.  Orpheline d’un bon encadreur, Noèlie Yarigo était malencontreusement bien partir pour occire son talent inné dans une République économe en sportif de haut rang. De près, en tourisme au Bénin lors des championnats d’Afrique d’Athlétisme de Porto-Novo, le Français Claude Guillaume la décela et promet d’en faire une championne. 
« Au championnat d’Afrique d’Athlétisme de Porto Novo, je n’avais personne. Je travaillais seule et mon chrono était de 2.06. C’est quand j’ai rencontré Claude que les problèmes ont commencé. D’autres disent que je ne devrais  pas intégrer son centre. Or, mon service m’avait donné le champ libre. C’est de là que j’ai accepté intégrer le Centre de Claude.  Mais, quand Claude a commencé le travail avec moi, j’ai beaucoup progressé. Je suis passée de 2.06 à 2.00.51. Ce n’est pas facile en athlétisme », a-t-elle déclaré le mercredi 13 Avril 2016 à l’occasion d’une sortie médiatique conjointe avec son entraineur.
Un véritable désastre pour une athlète qui voyait ses rêves à l’eau à cause de la antipathie voire répugnance des dirigeants béninois.  Le dimanche 23 Aout 2015, à Pékin aux mondiaux d’athlétisme, l’amazone béninoise n’en pouvait plus !  Son courroux explosa de lui-même après une course complètement manquée. Tristesse, désolation, déception, déboires voir désillusion se   ressentait sur le visage de la meilleure athlète béninoise de tous les temps. Yarigo connaissait à cet instant là, l’une des expériences les plus douloureuses de sa carrière. Fond en larme aux micros de nos confrères de la Radio France Internationale, elle exprimait ses déboires : « C’est vraiment dommage parce que j’étais venu pour représenter dignement le Bénin (…) Ce qui me fait plus mal, c’est que j’ai habité dans un camping-car en Europe le temps de ma préparation. Je me suis entraînée dans des conditions vraiment difficiles ».
 Une déclaration qui sera sans doute périlleuse pour l’athlète du CEC qui s’est vu injustement écarter par sa fédération lors des jeux africains de Brazaville. Après les Jeux Africains, il fallait continuer le combat contre l’athlète. Le moyen choisit par ses détracteurs, fut la cassation de ses minima réalisés le samedi 13 juin 2015 au meeting de Diamond League New York 2015 Adidas grand Prix Schedule women’s aux USA.  « Noèlie a eu 2’00’’51 au 800m des Diamond League de New York.  Ce qui l’a valu automatiquement les minima. Car, la compétition étant inscrite dans la liste des meetings qui peuvent fournir les minima aux athlètes. Nul doute, c’est déjà inscrit à IAAF. Mais pour se rendre aux J.O, on a forcément besoin des avales du CNOSB. Car, c’est l’instance reconnue par le CIO. C’est pour ca, nous voulons discuter avec le CNOSB pour se fixer», a finalement expliqué Claude Guillaume le mercredi 13 Avril 2016 au cours de leur sortie médiatique pour rétablir la vérité à propos du doute des uns par  rapport aux minima de Noèlie Yarigo.

 Heureusement, après cette sortie,  le très altruiste  Julien Minavoa, président du comité national Olympique et sportif béninois, saisie le dossier  pour un dénouement rapide de la mésentente des deux parties.  Aujourd’hui, sur les six athlètes présentés aux Jeux Olympiques de Rio,  Seule Noèlie Yarigo rentrera la tête bien haute pour avoir bien vendu la patrie béninoise.
 

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