Le Journal LIBERATION
Lutte contre la cybercriminalité
456 interpellations et plusieurs condamnations
La moisson n’a pas été mauvaise. Depuis le lancement de l’opération Rambo visant les cybercriminels, les résultats obtenus à mi-parcours sont plutôt encourageants. Du point de presse conjointement animé par Le ministère de la justice et la police républicaine le vendredi 20 avril dernier, on retient que l’office central de répression de la cybercriminalité a interpellé 158 personnes depuis le début de la traque aux cybercriminels. La direction départementale de la police républicaine Atlantique en a interpellé 110 personnes. La direction départementale de la police républicaine de l’Ouémé en a interpellé 113 et celle du Couffo 11. Le procureur général près la Cour d’appel de Cotonou, Emmanuel Opita a également fait le point des autres départements. Ainsi, on note que 25 personnes ont été interpellées par la police républicaine dans le Zou, 3 dans les collines, 14 dans le Borgou, 2 dans la Donga et 20 dans le Mono soit au total 456 personnes interpelées. Selon les conférenciers, au niveau des parquets généraux, 9 procédures sont déférées devant les chambres de flagrant délit et les cabinets d’instruction. Courant mars-avril, 30 personnes sont poursuivies dont 25 en détention et 5 sans mandat de dépôt. Il faut préciser que pour les cas orientés en flagrant délit, les audiences sont prévues pour les mois de mai, juin et juillet. Cette programmation va permettre à l’office national de répression de la cybercriminalité, d’expertiser les données des ordinateurs et des terminaux de communication placés sous scellés. Il a été aussi question lors de la conférence de presse du vendredi dernier, des cas en examen. A ce niveau, il faut noter qu’un assassinat a été commis par un cybercriminel sur sa concubine dont le sang a été recueilli pour être donné à un fétiche dit Kinninsi. Au niveau du parquet de Lokossa, trois affaires sont en cours avec 14 personnes poursuivies dont 10 en détention et 4 sans mandat de dépôt. Elles sont accusées d’escroquerie en bande organisée et encourent une peine allant de 10 ans à 20 ans de prison. S’agissant du parquet de Parakou, 17 personnes sont placées en détention. Au niveau du tribunal de Ouidah, 19 indélicats sont poursuivis dont une, déjà condamnée. Au TPI de Porto-Novo, 37 personnes sont poursuivies avec mandat de dépôt dont 12 sans mandat de dépôt. A Abomey- Calavi 41 personnes sont dans les liens de la justice. A Cotonou, elles sont au nombre de 67. En ce qui concerne les peines, il faut préciser que des “gaymen” ont été condamnés à 36 mois de prison par le tribunal de Ouidah. A Cotonou, le juge a déjà infligé une peine de 60 mois de prison a des arnaqueurs du net. A Parakou, la sentence maximale prononcée est de 24 mois de prison.
U. A
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